Vivre de sa plume

Salut à toi, écrivain en herbe ! On a tous nos petits trucs qui nous mettent des bâtons dans les roues, surtout quand il s’agit de communication. Tu sais les moments dans les relations de couple où chaque discussion ressemble à une partie de ping-pong. Ou encore, ces échanges tendus avec tes proches qui finissent toujours par dégénérer en disputes stériles. Pourquoi ça ?

Eh bien, selon Lise Bourbeau dans son livre « Les Cinq Blessures qui empêchent d’être soi-même », tout cela pourrait bien découler de 5 blessures émotionnelles fondamentales. Ces 5 blessures, elles te freinent dans tes relations et dans la vie en général. Et devine quoi ? Elles sont communes à pratiquement tout le monde. Elles peuvent donc être un carburant pour créer des personnages plus profonds et authentiques dans nos histoires ! Intrigué ? Allons-y !

Les Cinq Blessures qui empêchent d’être soi-même

Dans ce livre, Lise Bourbeau nous apprend que toutes nos souffrances, qu’elles soient physiques, émotionnelles ou mentales, découlent de 5 blessures fondamentales : le rejet, l’abandon, l’humiliation, la trahison et l’injustice. Nous pouvons tous avoir une ou plusieurs de ses blessures. Mais ce n’est pas tout ! Elle nous parle aussi des 5 masques que nous nous forgeons pour cacher ces blessures et éviter de revivre la douleur associée. Nous pouvons également avoir plusieurs de ces masques, que l’on portera à tour de rôle selon les situations. En identifiant et en acceptant ces mécanismes, on peut commencer le chemin de la guérison. Et la bonne nouvelle ? Cette guérison ne se limite pas à nous-mêmes, elle peut aussi enrichir la création de personnages plus nuancés, profonds et réalistes dans nos écrits.

1. Le Rejet et le Masque Fuyant

Le rejet, une blessure qui, nous dit Lise Bourbeau, est souvent faite entre la conception et l’âge d’un an, souvent à cause du parent du même sexe que nous qui, sans le vouloir, lance la première pierre sur notre château intérieur, et oui c’est lui qui nous rejettera le premier.

Maintenant, visualise un corps qui ressemble plus à une tortue timide qu’à un héros de roman épique : une personne ce faisant petite, contractée, repliée sur elle-même et toujours prête à disparaître à la moindre vague de critique. C’est ça, le Masque du fuyant.

Ces âmes sensibles se sentent incomplètes, comme si elles manquaient une pièce essentielle du puzzle de la vie, et préfèrent se fondre dans l’ombre plutôt que de prendre trop de place. Psychologiquement, elles ont une estime d’elles-mêmes qui ferait pâlir un miroir brisé et cherchent la solitude comme moyen de fuite contre le rejet.

Moralement, elles sont aussi méfiantes qu’un chat devant un concombre, se sentant indignes de l’amour et de l’acceptation. Leurs hobbies ? Des activités solitaires comme dévorer un bon livre ou se perdre dans une balade en pleine nature, toujours habillée en noir pour mieux passer inaperçue.

Quand il s’agit de parler, leur voix est souvent aussi faible qu’un murmure dans le vent, ponctuée de mots comme « nul » ou « rien », histoire de renforcer ce joli sentiment d’invisibilité.

Sa plus grande faiblesse ? Une peur panique de ne pas être à la hauteur, le poussant à chercher la perfection dans tout ce qu’il entreprend. Pourtant, au fond, il désire ardemment appartenir et être accepté, même s’il fait tout pour passer inaperçu. Son statut social est souvent celui de l’outsider silencieux, celui qu’on remarque peu, mais qui cache une richesse intérieure insoupçonnée.

En gros, le rejet fait d’un personnage un maître de l’ombre, toujours prêt à esquiver les projecteurs pour éviter d’être blessé.

2. L’Abandon et le Masque Dépendant

L’abandon, cette douleur sournoise qui s’installe entre 1 et 3 ans, souvent orchestrée par ce parent du sexe opposé qui, sans le vouloir, a lancé les premières pierres de ton château émotionnel. Imagine un personnage avec un corps long et mince, presque éthéré, trahissant un manque de tonus comme un vieux ressort qui refuse de sauter. Ce type ou cette fille se sent constamment vulnérable sans le soutien des autres, comme un château de cartes prêt à s’effondrer à la moindre brise de critique.

Psychologiquement, ils sont hantés par une peur abyssale de la solitude, développant une dépendance affective qui ferait rougir même le plus accro de café. Moralement, ils naviguent dans la vie avec une méfiance aiguisée, se sentant indigne d’affection et d’attention, toujours à la recherche de validation pour combler ce vide intérieur.

Ces êtres adorent les activités de contact, ces activités où ils peuvent se coller physiquement aux autres, cherchant désespérément à créer des liens solides pour ne pas se sentir seuls. Leur garde-robe ? Des vêtements amples, confortables, conçus pour les envelopper dans une bulle de sécurité, évitant ainsi de dévoiler trop de leur vulnérabilité.

Quand ils dansent, c’est moins pour le plaisir et plus pour attirer l’attention, comme s’ils disaient : « Regardez, quelqu’un m’aime encore ! »

Lorsqu’ils s’assoient, c’est tout un art : s’écraser sur leur chaise ou s’appuyer lourdement sur un fauteuil, cherchant constamment un point d’ancrage dans ce monde instable.

Leur appétit est paradoxalement bon, avec une préférence marquée pour les aliments mous qu’ils dégustent lentement, savourant chaque bouchée comme une tentative de réconfort. Mais attention, cette douceur peut cacher une tendance à la boulimie, une façon de combler le vide émotionnel par la nourriture.

Physiquement, ils peuvent souffrir de problèmes de dos, d’asthme, de bronchites, et même de migraines, signes extérieurs de cette tension constante qui les ronge de l’intérieur.

Le Masque du Dépendant est leur armure invisible, une façade brillante construite pour attirer l’attention et éviter d’être abandonnée à nouveau. Leur faiblesse ? Une incapacité à fonctionner seul, toujours à la recherche de soutien et d’approbation.

Leur action principale consiste à entretenir des relations fusionnelles, s’accrochant aux autres comme une moule à son rocher. Leur besoin psychologique ? Une validation constante pour se sentir digne et accepté. Moralement, ils ont besoin de soutien et de réconfort, craignant la solitude et l’abandon plus que tout.

Leur désir profond est de se sentir aimés et sécurisés, de ne plus jamais se retrouver seuls face à leurs peurs. Socialement, ils peuvent occuper des positions où ils sont au centre de l’attention, que ce soit en tant qu’amis proches, partenaires dévoués ou collègues indispensables. La prise de conscience commence souvent par des moments de solitude forcée, où ils réalisent qu’ils ne peuvent pas tout supporter seuls et qu’ils doivent apprendre à s’affirmer et à se valoriser indépendamment des autres.

En résumé, l’abandon transforme quelqu’un en un aimant à émotions, toujours à la recherche de ce petit quelque chose qui la fera se sentir complète… ou du moins, moins seule.

3. L’Humiliation et le Masque Masochiste

Ces âmes blessées cherchent à exprimer leur sensualité, mais elles cachent leurs vraies émotions derrière le Masque du masochiste, une façade douce comme un nuage de coton. Psychologiquement, elles tremblent à l’idée de la liberté, paralysées par une honte qui les ronge de l’intérieur. Moralement, elles se sentent indignes et constamment en alerte, méfiantes envers les autres comme un chat devant un concombre.

Leur hobby préféré ? Les activités autour des 5 sens telles que la danse, la sculpture, le jardinage, la photo, la musique, etc… Toujours habillées de vêtements serrés pour séduire et se camoufler à la fois. Et quand il s’agit de comportement, elles ne font pas les choses à moitié : exprimer leur douleur de manière masochiste, refouler leurs besoins émotionnels, et se réfugier dans la nourriture et ses dérivés ( boissons, drogues, etc… ) comme un bon vieux goulot d’échappement.

Ces masochistes trouvent une sorte de satisfaction à souffrir, recherchant, de façon inconsciente, la douleur et l’humiliation. Ils ont du mal à exprimer leurs besoins et émotions par peur d’avoir honte d’eux-mêmes ou de faire honte aux autres, souvent réprimant leurs pulsions par crainte de déborder.

Ils se voient comme malpropres, indignes, voire sales, et utilisent fréquemment des expressions comme « être digne » ou « c’est honteux ». Socialement, ils préfèrent les petits véhicules où ils se sentent à l’étroit, symbolisant leur désir de contraintes pour éviter la liberté qu’ils redoutent tant.

Leur plus grande peur ? La liberté, et pourtant, c’est aussi leur plus grand besoin. Ils se créent des contraintes et des obligations pour ne pas être libres, emprisonnant leur propre bonheur dans un cercle vicieux de devoir et de sacrifice. En gros, l’humiliation transforme ton personnage en maître de la façade, jonglant entre séduction et répression émotionnelle pour ne pas laisser transparaître les cicatrices du passé.

4. La Trahison et le Masque Contrôlant

La Trahison, tel un coup de couteau dans le dos. Tout a commencé entre 2 et 4 ans, lorsque ce parent du sexe opposé a involontairement semé les graines de la trahison dans son cœur. Physiquement, il affiche une carrure imposante, les épaules larges et des muscles saillants comme s’il pouvait soulever le monde à lui seul.

Psychologiquement, il navigue avec une volonté de fer, sa confiance en lui est solide, mais intérieurement, il craint la dissociation et le reniement, ce qui le pousse à tout contrôler.

Moralement, il aspire à être juste et responsable, cherchant à imposer son point de vue pour éviter d’être trahi ou de trahir lui-même. Son besoin psychologique profond est la liberté, bien qu’il se sente constamment contraint par son besoin de maîtriser chaque situation.

Son désir ultime ? Être respecté et admiré, montrant au monde sa force et sa compétence. Socialement, il occupe souvent des positions de leader, où il peut exercer son contrôle et démontrer sa capacité à gérer les crises.

Sa plus grande faiblesse ? Une incapacité à déléguer et une tendance à manipuler pour maintenir son emprise.

En gros, la trahison transforme un personnage en maître du contrôle, toujours prêt à tout orchestrer pour éviter d’être encore une fois trahi.

5. L’Injustice et le Masque Rigide

L’injustice, elle s’éveille entre 4 et 6 ans, souvent à cause d’un parent du même sexe perçu comme froid et sévère. Physiquement, il est rigide et bien proportionné, avec une posture droite et une apparence soignée qui reflète son besoin de perfection.

Psychologiquement, il lutte constamment contre un sentiment de ne pas être apprécié à sa juste valeur, ce qui l’amène à rechercher la reconnaissance et le respect à tout prix. Moralement, il est intolérant et conformiste, se coupant de sa sensibilité pour s’imposer comme performant et impeccable.

Sa plus grande faiblesse réside dans son perfectionnisme excessif, le rendant incapable de tolérer les erreurs, tant chez lui que chez les autres. Son action principale consiste à contrôler chaque aspect de sa vie pour éviter toute forme d’injustice ou de critique. Il a un besoin psychologique profond de liberté, bien qu’il soit paradoxalement paralysé par la peur de la froideur et du jugement.

Son désir ultime est d’être reconnu comme juste et équitable, tout en maintenant une façade de perfection irréprochable. Socialement, il occupe souvent le rôle de leader strict et exigeant, respecté mais parfois craint par ses pairs.

La blessure d’injustice fait d’un personnage un perfectionniste inflexible, obsédé par la justice et la reconnaissance, prêt à tout pour prouver sa valeur et éviter d’être jugé.

En Résumé

Chaque blessure et son masque associé ne sont pas seulement des défenses contre la douleur, mais aussi des clés pour créer des personnages riches et authentiques dans tes histoires. En comprenant ces mécanismes, tu peux non seulement guérir tes propres blessures mais aussi donner vie à des personnages qui résonnent profondément avec tes lecteurs.

Guérison : Le Chemin vers l’Épanouissement

Maintenant que tu as exploré les cinq blessures et les masques qui les accompagnent, il est temps de passer à la guérison. Après tout, qui veut continuer à jouer un rôle quand on peut enfin être soi-même, non ? Voici comment tu peux entamer ce processus, en t’inspirant des enseignements de Lise Bourbeau.

Les Quatre Étapes concrètes à Suivre, Selon Lise Bourbeau

La méthode décrite par Lise Bourbeau est simple :

1. 1ère étape : Devenir conscient du masque que l’on porte grâce à la documentation sur les 5 blessures.
2. 2ème étape : Éprouver de la révolte à la lecture de cette documentation ou ressentir de la résistance à accepter notre responsabilité (on préférera accuser les autres de nos souffrances). L’intensité de notre révolte dépendra de notre degré d’acceptation, d’ouverture et de notre blessure.
3. 3ème étape : Se donner le droit d’avoir souffert et d’en avoir voulu à l’un de nos parents ou aux deux. Plus on ressent la souffrance que l’enfant en soi a vécue, plus on aura de la compassion pour lui, et plus cette étape sera réalisée en profondeur. Le lâcher-prise avec nos parents se fera en ayant de la compassion pour leur propre souffrance.
4. 4ème étape : Redevenir soi-même, on cesse de croire que l’on a encore besoin de porter nos masques pour se protéger. On accepte que la vie soit remplie d’expériences nécessaires pour nous apprendre ce qui est bénéfique et intelligent pour nous. Voilà ce qu’on appelle l’amour de soi.

Les Indicateurs de la Voie de la Guérison

Lise Bourbeau nous donne des moyens de vérifier si nos 5 blessures sont sur le chemin de la guérison grâce aux indicateurs ci-dessous :

Les Transformations Liées à la Guérison

Comme l’amour a un grand pouvoir de guérison et de regain d’énergie, il faut se préparer. Quand on commence à guérir ses blessures, on peut s’attendre à observer plusieurs transformations dans sa vie : des changements au niveau de ses relations avec les autres, mais aussi dans son corps physique.

• La personne fuyante est capable d’en prendre beaucoup. Elle a une bonne endurance au travail, est débrouillarde, inventive, efficace, réactive, et pense à plein de détails. Elle sait travailler, se retirer et être heureuse seule.
• La personne dépendante est habile. Elle sait ce qu’elle veut. Elle est tenace, persévérante, déterminée, gaie, enjouée, sociable et possède des talents artistiques. En plus, elle sait capter l’attention. Elle est capable d’aider les autres et utilise ses dons psychiques avec brio.
• La personne masochiste est audacieuse, aventurière, et sensible à ses besoins ainsi qu’à ceux des autres. Elle a de grandes capacités. C’est un bon médiateur et conciliateur. Elle sait mettre les gens à l’aise, et est joviale, généreuse, serviable, altruiste, organisatrice, sensuelle et d’une grande dignité.
• La personne contrôlante est rassurante, protectrice, très talentueuse, sociable et un bon comédien. Elle possède des qualités de leader et le talent de parler en public. Elle a des aptitudes pour capter les talents des autres et leur donner confiance en eux. Mais elle est aussi capable de déléguer, de valoriser, de lâcher-prise, et de dédramatiser en faisant rire. Elle sait gérer plusieurs choses en même temps et prendre des décisions rapidement.
• La personne rigide est créative, enthousiaste, vivante et très sensible. Elle est dynamique, dotée de beaucoup d’énergie, et possède une grande capacité de travail. Très ordonnée, soucieuse, précise et minutieuse. La personne rigide est capable de simplifier et d’expliquer clairement. Elle se montre réactive et sait faire face aux situations difficiles.

Maintenant que tu as plongé dans les 5 blessures et leur guérison, il est temps de passer de la théorie à la pratique. Parce que, soyons honnêtes, connaître ses blessures c’est bien, mais les transformer, c’est encore mieux ! Prépare ton carnet et ton stylo (ou ton clavier), car on va se lancer dans un exercice d’écriture qui va non seulement t’aider à créer des personnages plus profonds, mais aussi à mieux comprendre et guérir tes propres blessures émotionnelles. Prêt à mettre tout ça en action ? C’est parti !

Exercice d’Écriture : 7 Jours pour Créer des archétypes de Personnages Profonds et Nuancés

Jour 1, 2 et 3 : Identifier les Masques et les 5 Blessures

Objectif : Prendre conscience des sources des cinq blessures dans tes relations.

Action : Tout au long des journées, identifie et note toutes les situations de ta vie quotidienne où tu fais appel aux différents masques : fuyant, dépendant, masochiste, contrôlant et rigide. Associe-les avec les 5 blessures. Observe-toi également plus en détail, physiquement, moralement, et note les traits communs que tu as avec la blessure.  À la fin de la journée, regarde quelle blessure a eu le plus d’occurrences.

Exemple :

Situation : J’ai eu une dispute avec mon collègue parce qu’il ne respecte pas les délais, ce qui m’a fait me sentir abandonné et trahit.

Physique: J’ai la sensation que mon corps est mou. Je garde mon corps droit et mes épaules écartés.

Moral : J’ai envie de rétablir le lien et en même temps j’ai envie de contrôler la situation.

Masques : Dépendant et Contrôlant

5 blessures : Abandon et Trahison

---

Je te donne 3 jours pour identifier tes blessures, mais peut-être que tu en as besoin de plus, ou de moins, à toi d’adapter l’exercice en fonction de tes réalités.

Jour 4 : Créer des archétypes de personnages

Objectif : Convertir les blessures identifiées en traits de caractère chez un archétype de personnage fictif.

Action : Travail sur les 5 grandes blessures, fais-toi une fiche de perso pour chacune : note leurs faiblesses, l’action clé qu’elles déclenchent, leurs besoins psychologiques, leurs attentes morales, leurs désirs, et leur statut social. La base de tout ça ? Ton vécu, rien que ton vécu. On aurait pu dégainer nos archétypes dès le jour 1, mais ça aurait manqué cruellement d’authenticité. Nos archétypes prennent racine dans nos expériences réelles. Une fois les bases posées, tu peux en faire des caisses, exagérer les traits à fond, et même y ajouter des métaphores si tu veux. L’idée, c’est de donner une singularité frappante à chaque archétype.

Une fois que t’as monté tes archétypes, amuse-toi à les mélanger comme je l’ai fait pour créer des personnages encore plus complexes et fun. Je ne l’ai peut-être pas dit, mais on a tous au moins 4 blessures en nous (sauf parfois l’humiliation). Alors, crée des archétypes avec toutes sortes de combinaisons pour pouvoir les sortir de nulle part quand ça le fera. Ça rendra tes personnages plus réalistes et captivants, et qui sait, ça pourrait même t’aider à mieux comprendre tes propres démons. Allez, laisse libre cours à ta créativité et transforme tes histoires en véritables chefs-d’œuvre émotionnels !

Jour 5 : L’inconfort et la révolte

Objectif : Entrer en introspection et ressentir la révolte nécéssaire à la guérison des 5 blessures.

Action : Relis les archétypes de tes personnages, surtout ceux avec les traits que tu as repérés le plus souvent. Ressens ce que ça te fait de voir tous ces défauts, toutes ces faiblesses, noir sur blanc. Regarde-les bien, un par un. Genre, le « leader manipulateur ». Le « leader collant ». Qu’est-ce que ça te fait d’imaginer que tu puisses être manipulateur ? Collant ? Ça te dérange ? Écris-le. Ça te met en colère ? Note-le. Déroule tout ça. En veux-tu à tes parents, à la société, aux astres ? Lâche-toi ! Écris tout ça, que ce soit sur un vieux bout de papier, dans ton carnet, ou sur ton appli préférée. Écris tout, ressens chaque inconfort, et insulte qui tu dois insulter. L’exercice ne sera vraiment réussi que si ça te pousse aux larmes.

C’est probablement un des exercices les plus inconfortables que tu vas faire, mais il est indispensable. Si tu ne le ressens pas vraiment, la suite ne te servira à rien.

Jour 6 : Prise de conscience et Pardon

Ajouter Compassion et pardon envers les parents

Objectif : Entrer en introspection et ressentir de la compassion et le pardon nécéssaire à la guérison des 5 blessures.

Action :

1. Imagine que tous les mots que tu as écrits hier ont été prononcés par un enfant. Un jeune enfant fragile qui te confie tout ça, les larmes aux yeux. Tu veux le réconforter. Comment tu t’y prendrais ? Que lui dirais-tu ? Tu le prendrais dans tes bras ? Tu le laisserais pleurer sur ton épaule ? Quels mots tu lui donnerais pour apaiser sa peine et ramener un sourire sur son visage ? Note tout ça. Les gestes, les paroles, tout.

2. Maintenant, imagine que tu es le parent de cet enfant. Tu réalises que tu as contribué à cette blessure sans même en avoir conscience. Tu as fait de ton mieux, que ce soit en reproduisant ce que tu as appris ou, au contraire, en essayant de faire autrement. Personne ne t’avait parlé de ces 5 blessures, et aujourd’hui tu te rends compte de toute la souffrance causée. Mets tout ça par écrit.

3. Enfin, imagine que tu es cet enfant, et ton parent vient te demander pardon. Comment réagirais-tu ? Que lui dirais-tu ? Que ferais-tu ? Comment trouverais-tu le chemin du pardon ?

Exemple : Marie dit à son partenaire : « Quand je vois tes affaires traîner dans le salon (observation), je me sens stressée (émotion) parce que j’ai besoin d’un espace ordonné (besoin). Tu pourrais ranger tes affaires après les avoir utilisées ? (demande) »

Ça ne remplace pas une vraie discussion avec tes parents, mais c’est déjà un début pour ressentir, avec un peu d’empathie, ce que ton parent a pu traverser.

Jour 7 : Archétype complet

Objectif : Créer la version final de ses archétypes.

Action : Prends les tableaux d’archétypes que tu as déjà concoctés et ajoute deux nouvelles lignes : la prise de conscience de ton personnage et sa transformation. En gros, montre comment ton personnage a un moment « aha ! » où il réalise ses défauts, puis comment il évolue pour devenir une meilleure version de lui-même. C’est un peu comme lui donner un éclair de génie suivi d’un super pouvoir. Cette addition va donner de la profondeur à tes personnages, les rendant plus dynamiques et intéressants. Pas juste des archétypes statiques, mais des êtres vivants qui grandissent et changent. Allez, fais en sorte que tes personnages ne restent pas coincés dans leur zone de confort !

Exemple :

Conclusion : Et Maintenant ?

Bravo, tu viens de passer une semaine d’exercices qui t’ont non seulement aidé à guérir les 5 blessures, mais aussi à créer des fiches de personnages authentiques et profondes. En reconnaissant et en travaillant sur ces blessures, tu as boosté tes compétences d’écriture et développé des archétypes de personnages uniques prêts à briller dans tes futurs récits. Ces fiches, c’est ton nouvel arsenal pour donner vie à des personnages complexes et attachants, qui résonnent vraiment avec tes lecteurs. Tu as appris à transformer tes propres douleurs en forces créatives, rendant tes histoires encore plus personnelles et captivantes.

N’oublie pas, ce n’est que le début : continue à explorer et affiner ces techniques pour devenir un as de la création de personnages. La semaine prochaine, on plonge encore plus loin pour faire passer ton écriture au niveau supérieur. Ne manque pas ça !

Ensemble, écrivons les chapitres de nos vies, texte après texte, mot après mot.